Les statistiques ethniques sont des données démographiques qui catégorisent les populations selon des critères ethniques, raciaux ou culturels. Elles peuvent inclure des informations sur l’origine nationale, la couleur de peau, la religion, la langue maternelle ou d’autres caractéristiques culturelles. Ces statistiques sont utilisées dans de nombreux pays pour étudier la diversité de la population, mesurer les inégalités, et élaborer des politiques publiques. 

En France, la collecte de statistiques ethniques est en principe interdite par la loi “Informatique et Libertés” de 1978. Cette interdiction repose sur le principe républicain d’égalité et la volonté d’éviter toute catégorisation ethnique de la population. Cependant, des exceptions existent : 

  • Les données “objectives” comme la nationalité ou le pays de naissance sont autorisées,
  • Des études ponctuelles peuvent être autorisées par la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés),
  • Des enquêtes sur le “ressenti d’appartenance” sont possibles. 

Cette approche contraste avec celle d’autres pays, notamment anglo-saxons, où les statistiques ethniques sont couramment utilisées pour mesurer et combattre les discriminations. 

Sources :